Connaissez-vous ce sentiment d’être au bout du monde ? C’est comme ça qu’on se sent, assis sur la falaise du cap de Sao Vicente à Sagres, au Portugal.
Le vide est à tes pieds, l’horizon devant toi.
Les vagues se fracassent sur le cap de roche et ça te traverse l’esprit : « et si je tombais ? » Mais tu te rattaches à l’horizon, tu regardes droit devant toi.
L’océan. C’est tout ce que tu vois. L’océan à perte de vue qui, au loin, va à la rencontre du ciel et embrasse le coucher de soleil. L’un se fond dans l’autre, jusqu’à ce qu’ils ne forment plus qu’un. Et il y a toi, assis au bout du monde, qui s’est invité au spectacle tel un spectateur clandestin.
Sur la falaise du cap Sao Vicente, tu te sens petit, mais si grand à la fois. Tu n’es qu’un petit point de lumière dans cette grandeur immense. Un petit point de lumière illuminé par la beauté du lien, les yeux grands ouverts pour ne rien manquer du spectacle.
Tu n’es peut-être qu’un petit point de lumière dans cette grande immensité, mais tu fais aussi partie de cette grandeur. Soudain, tu ne fais plus qu’un avec ce bout du monde. Tu n’es plus un spectateur clandestin, tu fais partie du spectacle toi aussi.
Oh un oiseau! Il vole prêt de toi et te rappel que sous le vide que tu avais oublié à tes pieds, la vie suit son court. Que pour ces espèces marines, ce n’est pas le bout du monde, mais le commencement du leur.
Là-bas, au bout du monde, assis sur la falaise du cap Sao Vicente la vie s’entremêle. Vie marine, vie terrestre, vie aérienne. Tous sont là, réunis, pour assister un coucher de soleil. Pour ne former plus qu’un avec ce monde magnifique qui est le nôtre.
Oh un petit bateau! Ou peut-être un grand… je ne sais pas.
Il est si loin, perdu à l’horizon, témoin que l’océan et le ciel se fondent l’un dans l’autre. Qu’ils ne forment plus qu’un.
1 commentaire
Ce texte est parfait !!!
Ça me donne subitement le goût de fouiller dans mon compte épargne et de booker un avion !!!!