Est-ce que tu as déjà entendu parler du slow travel?
J’imagine que je ne t’apprends rien si je te dis qu’on vit dans une société de consommation, right? Est-ce qu’il t’est déjà arrivé de revenir de vacances encore plus épuisé qu’à ton départ? Ça n’a rien d’étonnant : on consomme les voyages comme on consomme la nourriture, la technologie, les relations et les biens matériaux en général.
Le slow travel découle du mouvement slow food, qui a vu le jour en 1980, en protestation à l’ouverture d’un restaurant McDonald’s à Rome. Tout comme le slow food, le slow travel se veut être un mouvement qui t’encourage à te respecter toi-même, ainsi que les locaux et l’environnement.
Le slow travel c’est la philosophie selon laquelle il est préférable d’avoir visité moins d’endroits, mais de l’avoir mieux fait.
Source : Perpetual Grace
En octobre dernier, mon conjoint a fait une croisière avec sa sœur et ses parents. Il a visité les États-Unis, la Jamaïque, les Îles Caïmans, le Mexique et les Bahamas en sept jours. Il n’a vu qu’une seule ville par pays et plus souvent qu’autrement, le centre-ville. Il a fait une activité de pêche et une d’équitation. Il a magasiné. Il a dormi sur le bateau et n’a donc pas logé dans aucun de ces pays. Il n’a pas mangé local. Voix-tu où je veux en venir? Il est revenu bin satisfait mon homme! Il s’est fait bichonner, il a passé du temps en famille et il a profité des activités offertes sur le bateau, mais est-ce qu’on peut vraiment dire qu’il a visité ces cinq pays?
Je n’ai rien contre les voyages de ce genre, mais est-ce qu’on peut s’entendre pour dire qu’en plus de coûter la peau du cul, ce n’est pas la façon la plus consciencieuse de voyager et que ce n’est clairement pas la meilleure façon de s’imprégner d’une nouvelle culture. L’objectif est différent, tout simplement.
Perso, je suis tellement dedans le mouvement slow travel que j’ai littéralement fait une croix sur les voyages «longues distances». Ça ne fait tout simplement pas de sens pour moi de visiter l’Asie alors que je n’ai pas encore visité l’Ouest canadien, tous les états des États-Unis ou même la France (je suis originaire de là).
Source : Prepaganda
Il n’y a rien de bien compliqué au fait de voyager doucement. Il s’agit d’adopter un certain état d’esprit et de faire les choses de façon consciencieuse. Éviter de compiler autant d’attraits touristiques que possible dans le plus court laps de temps possible. Éviter la frénésie. Explorer une destination après l’autre en prenant le temps d’apprécier et de savourer le moment.
Si tu fais le trajet en voiture, tu peux prendre les petites routes plutôt que les autoroutes. J’arrive tout juste de Newport, Rhode Island et je m’y suis rendue en longeant la côte est. J’ai eu la
chance de visiter de très charmantes villes côtières et de me ressourcer à la plage de très nombreuses fois. Je t’encourage également à manger local autant de fois que possible.
Je m’informe toujours sur les restaurants les plus prisés des habitants. Ensuite, au restaurant, j’en profite pour demander conseils au serveur concernant les endroits à visiter en ville. J’adore prendre une marche en arrivant. Pour ceux qui, contrairement à moi, savent faire de la bicyclette (yes, I know!), c’est une option très intéressante pour s’accoutumer aux lieux. Les parcs nationaux sont mes endroits de prédilection. Puis, bien que je ne l’aie jamais fait, il est possible de vivre dans une famille locale ou de faire un échange de maison.
Toujours pas convaincu? Voici 6 trop bonnes raisons de te mettre au slow travel :
- Grâce au slow travel, tu reviendras de vacances ressourcé et reposé.
- Tu ne seras pas stressé pour tout et pour rien.
- Tu seras à même de respecter ton budget.
- Tsé, c’est important d’être consciencieux et de respecter les locaux et l’environnement.
- Tu rencontreras des personnes et tu découvriras une nouvelle culture.
- Tu découvriras sûrement des endroits magnifiques que tu n’aurais pas vus autrement.