Botequim de Mouraria, un restaurant typiquement portugais.
Considéré comme un temple de la gastronomie à Évora, ce petit restaurant d’une dizaine de places se compare à une scène où le propriétaire et sa femme partagent les rôles.
Chaque soir, seulement une dizaine de chanceux, provenant de tous les horizons du globe, assistent à ce spectacle. Chaque soir, le proprio et sa femme, passionnés par leur art, préparent des plats typiques et délicieux, spécialement conçus pour leurs invités.
Le proprio anime la soirée dans un portugais parfait et un anglais qui se résume à : « This is good, but this is really good! »
C’est avec cette phrase, les quelques mots portugais que je connais et beaucoup de signes que nous arrivons à nous comprendre.
Dans ce petit restaurant, à Évora, il n’y a pas de gêne, pas de barrière langagière, pas d’hésitation. Seulement le plaisir brut d’être tous attablé au même comptoir pour partager un bon repas.
Botequim de Mouraria. Ce n’est pas seulement un restaurant, c’est une expérience unique.
Unique de par l’endroit. Assez difficile à trouver, au coin d’une rue. Petit. Composé d’une cuisine, d’un long comptoir et d’une dizaine de tabourets. Des dossiers sont empilés au bord des fenêtres comme si le propriétaire faisait ses comptes quand tu es arrivé et qu’il a tout mis de côté pour te préparer le meilleur repas qui soit. L’air de dire «aller viens, on va jaser».
Unique de par la bouffe. Après la première bouchée de mon entrée, mes papilles gustatives sont déjà enchantées. Suite à la deuxième entrée, je ne cesse de répéter à quel point c’est exquis. Mais alors là, arrive mon plat principal. Un steak de veau. (Désolée pour les végan du groupe ☺ ) Wow! Comme il dirait : « This is really good! », je n’ai tout simplement jamais rien gouté d’aussi bon! Je m’avoue vaincu, il est maître de son art!
Unique de par le service. L’ambiance intime et vivante de l’endroit nous donne l’impression d’être invités à partager un repas familial dans la demeure de ce charmant couple. C’est un bonheur de voir cet homme vivre de sa passion et de son art. C’est une joie de voir qu’il partage cette scène avec sa femme.
Botequim de Mouraria. Tu m’as inspiré au-delà du repas.
Pour cet homme et cette femme, leur restaurant n’est pas seulement un emploi ou une source de revenus. C’est littéralement une passion.
Ils ouvrent leur porte pour le plaisir de partager avec une dizaine d’inconnus venus du monde entier. Partager un sourire, un moment de bonheur, des histoires, un bon repas… Partager comme on le fait avec nos proches, sauf que là, ils partagent avec des inconnus.
Pour ce couple, nous ne sommes pas seulement des clients qui défilent sur leurs tabourets. Nous faisons partie de leur histoire, de l’histoire du Botequim de Mouraria. Et ils ont leur manière bien à eux de fixer dans le temps notre rencontre.
Ils prennent une photo de chaque personne qui s’assoit à l’un de leurs tabourets pour manger un repas. Et dans un cadre numérique, au-dessus de la porte de la cuisine, tu vois défiler ces photos qui te rappellent que tu n’es pas seulement en train de manger un repas. Tu es en train de vivre un de ces moments uniques.